On part au pays des [ cauchemars. ] rêves ?

C'est cette salle là qui se présente, là, la poignée sous sa main, quand à deux pas de la tour de Griffondor elle se cherche une salle tranquille, avec Raph. Sa baguette à la main, avec dans la poche ventrale de son survetement tout le matos. Un coup d'oeil derrière, elle regarde vite fait Raphaelle dans les yeux et ça veut dire silence, pour le moment.
Elle ouvre la porte.
A l'intérieur il fait noir.
Et elles s'engouffrent.

C'est une sale sans lumière et ça sent sérieusement le renfermé. Il n'y a rien par terre, ni sur les murs à vue de nez, c'est une espèce de cave. Ni petite ni grande, à vrai dire, on voit pas le fond. C'est tout à fait ce que Brune demandait parce que elle, cette salle là, elle la connaît.
C'est une reproduction exacte du sous-sol de la baraque de ses parents, en Bretagne. Il n'y a pas d'électricité et il y a des sots qui trainent un peu partout pour recueillir l'eau qui goutte des tuyeaux. Vers le milieu il y a un vieu canapé défoncé, qui appartenait au salon il y a au moins dix ans, une table basse un peu retapée et une télé qui marche une fois sur deux, et quand elle s'éteind toute seule il faut taper dessus. Ou redresser l'antenne.
Ca fait un peu glauque comme ça, mais vu l'état dans lequel elle est, c'est la seule image qui lui venait en tête. Et puis bon, de toute façon, pour ce qu'elle vont y faire, pas besoin de grand luxe.

Sa baguette devant elle, avec un tout petit faisceau lumineux, elle se laisse tomber dans le sofa qui grince. A tous les coups c'est rongé par les mites.

"Viens t'assoir, on est tranquilles ici.", elle fait, en verrouillant la porte d'un coup de sortilège. Et de sa poche elle sort une vieille seringue et un tout petit sachet, avec une gélule pétée dedans.
Et elle lui file une vieille télécommande, y a des boutons qui ont sauté.
"T'as qu'à zapper pendant que je te fais ton fix.".

Il y a des bougies qui s'allument aux quatre coins de la pièce, et elle éteint sa baguette, essaie de se détendre un peu maintenant que le plan qu'elle a prévu commence à se dérouler. Installée consciencieusement au dessus de la table, elle commence à préparer son truc pour Raphaelle.

"Tu préfères peut être un rail ?"

Raph porte les habits de Brune.
Elle pénêtre, à sa suite, dans l'étrange apartement de la jeune fille. Elle en déduit que c'est son apart' mais ça peut être n'importe quel autre.
Un grand canapé, tout ça.
Raphaelle s'écroule dessus.
Elle a envie de dormir. L'ambiance douce, chaude et cocoon. Ses yeux se ferment tout seuls. Mais c'est marrant, c'est exactement dans cet état qu'elle a envie de prendre un truc pour la booster ou quoi.
Bref, elle laisse Brune préparer la seringue.

" Bah, on peut faire les deux. Mais j'commence par le fix. On verra après dans quel état on est. "

Elle s'allonge sur le canapé, les chevilles recroquevillées sous ses fesses, en position foetale. La zapette dans sa main.

" C'est coul ça la zapette. Quand j'étais p'tite, fallait tourner un bouton sur la téloche. Tu t'rapelles ? "

C'était marrant. Fallait choisir lequel devait se lever pour changer de chaine. C'était drôle.
Y'a rien à la télé. C'est la même émission sur toute les chaines. On y voit le directeur de Poud' qui parle sans s'aretter.

" Ouh, c'est drôle. "

Elle attend son fix.

" Dis moi quand c'est prêt. "

Regarde à la va vite, Raph, couchée sur le canapé. Elle va s'endormir à tous les coups, à tous les coups elle s'endort déjà. La morphine elle se dit, ça va l'achever. Enfin au pire, elle dormira plus tard demain matin, elle arrivera en retard et alors ?
Mais c'est sur que là avec la morphine que Brune va lui injecter, que ça va lui monter direct, en deux secondes au cerveau, crois moi la petite elle va tomber comme une crotte dans la canap et ronfler comme un bébé.
A tous les coups c'est ça.
Brune va se retrouver toute seule à devoir mater le dirlo dire de la merlin à la télé qui capte même pas ici, les bonnes vieilles chaines moldues que pour une fois elle crève de regarder. C'est a se demander même si c'est une réplique, est ce que la machine fonctionne pas plus par magie qu'avec de l'électricité ?
A tous les coups c'est ça.
Brune à torché sa seringue, elle l'a torchée, elle a fait ça comme une pro. Elle tire un peu la gueule, on peut dire en fait ce soir ça va pas fort. L'humeur, le moral, tout ça. Elle donnerait cher pour être chez elle, pour y etre pour de vrai. Tout ce qu'elle connaît là-bas lui manque, lui manque tellement, tellement et puis ici malgré tout, elle se rappelle bien qu'elle est étrangère.
Ca y est rouquine.
Ca y est ton fix est pret.

"Tu veux que je te le fasse ?", elle fait là, dans le noir. Dans son chaos. Ses yeux sur ses yeux, elle a l'air un peu triste, là, ses yeux de chocolat qui sont malicieux d'habitude, enfin, malicieux des fois, n'ont même plus l'éclat de sa mauvaise humeur. Ils sont juste vides. Vides.

Oh chérie chérie, c'est un monde sauvage. C'est dur de s'en sortir, juste avec un sortir. Bébé c'est un monde sauvage et je me souviendrais toujours de toi comme une enfant.

" Allez zou ! "

Elle se redresse, comme réssucitée. Comme revigorée. Raph pose ses yeux sur le fix, prend un élastique qui trainait par là.
Avec un geste bien calculé, elle se saucissone le bras et prend la seringue des mains de Brune.
Doucement, en serrant les dents, elle enfonce l'aiguille dans son avant-bras. Dream On. Desuite c'est Lucy in the Sky with Diamonds. La poufsouffle dors, réfléchis trop, s'éveille en sursaut. Elle a beau cligner des yeux, tout est éblouissant. L'instant d'après tout est sombre. Elle plane. Le mec arette pas de balbutier à la télé. Elle sait même plus qui c'est, elle lui invente mille fonctions : boulanger, artiste de théatre, décorateur, fleuriste, laborantin...

" C'est d'la bonne. "

Dit elle simplement.

" Ouai mais fait toi un fix aussi, qu'je sois pas seule. "

Elle voit le canapé dégueulasse. Des dizaines de rats montent dessus.

" C'est moi ou y'a des rats ? Il mange le canapé."

Elle a pas l'air effrayé, c'est juste un constat.

Sourire.
Elle la regarde avec un sourire.
Un espèce de sourire, comme on regarderait un gosse s'extasier sur une sucette particulièrement sucrée, délicieusement piquante.

"Tu délires ...", elle lui dit doucement, avec ce sourire. "Y' a pas de rats dans ma cave." Et puis elle se retourne.
Question de principe. Elle saurait pas dire.
Elle aime pas qu'on la regarde. Elle aime encore moins qu'on la regarde quand elle se prépare son bordel et qu'elle sait qu'on voit sur son visage comme le nez au milieu de la gueule qu'elle en crève, qu'elle en crève d'envie rien que de savoir qu'elle l'a entre les mains.
Elle relève vivement sa manche, la manche sur le bras serre, serre doucement et elle sent déjà les fourmis, les fourmis dans le bout de ses doigts tout ça, rien que le plaisir d'avance lui embrume le cerveau et cette lueur horrible dans les yeux, elle pique doucement la veine qui trésaute au creux de son coude.
Fait pression, pression et la morphine dans son sang, là, tout ça et d'un seul coup y a le calme, et plus rien n'est résolu c'est vrai, mais rien n'a plus d'importance.
Expiration.
Expiation.
Les paupières lourdes sur ses yeux brûlants quand elle dégaine la seringue et maintenant elle traine sur la table basse. Et elle se relève sur ses jambes engourdies, se laisse tomber dans le sofa, contre Raphaelle la fille aux mille rongeurs.
Ses yeux se posent sur la télé.
Et elle regarde, le cerveau débranché.

(heey j'suis malade Y_Y j'ai vomi toute la nuit et j'ai eut des hallucinations à cause de la fievre. C'était atroce. )

Raphaelle tourne la tête vers Brune qui semble totalement ailleurs. La lumière de la télé commence a lui faire mal à la tête, c'est super désagréable. Les rats se multiplient comme par magie. Elle a chaud et froid et même temps, c'est atroce (c'est carément ça que j'ai vécu cette nuit putain u_u). La poufsouffle tremble, comme si elle avait de la fievre. C'est bon et mauvais à la fois.
En même temps, elle a l'air totalement faible, incapable du moindre mouvement. Elle a sommeil.

" Brune j'crois que j'vais vomir..."

Elle a comme une boule dans le gosier. Comme un petit déjeuner pas digéré.

" Fait chier. "

Elle colle sa main sur sa bouche, ses joues se gonflent. Elle se précipite alors sur un sot remplis à moitié d'eau de pluie et vomis tout se qu'elle peut. Ca s'arette pas. Pendant environ dix minutes, elle peut pas s'empêcher de vomir. Enfin, elle releve la tête, chancelante.

" Eeeet meeerde. "

Y'en a un peu à côté.

" Bruune."

Se met elle a gémir.

[ mon pc a planté. encore. ]

Ca y est. L'autre est en train de partir en bad. Manquait plus que ça, non mais sérieux, journée de merlin comme si c'était pas suffisant, il fallait qu'elle se coltine la gerbe de Raphaelle qui allait pas tarder à lui surgir dessus comme une coulée de lave tiède dégueulasse aux odeurs du repas de ce soir, nan franchement si elle fait ça, si elle se laisse aller à vomir devant Brune, ca va être la goutte en trop. [ la goutte de quoi ? ah, ah. quel humeur benni, j'adore. --' bref. ]

"Eh nan franchement Raph ...", mais c'est con tu vois elle a pas le temps de finir parce que la rouquine s'est barrée avec le sot, ça fout la haine quand même une rousse qui se casse avec un sot, nan ? Ouais, bon okay. Et Brune, elle pivote sur le canapé pour surveiller Raph, comme ça vite fait, s'assurer qu'elle tombe la tete la premiere dedans ou quelque chose comme ça, parce que mourir noyé dans sa gerbe quand on imagine le truc ça donne franchement envie de vomir. Justement.
Et merlin.
Y en a un peu à côté.
Et la voilà qui gémit, il va falloir prendre sur soi et jouer le role de la bonne amie, la bonne petite Brune pour ne pas que ce soit pire, pour ne pas qu'elle lui explose a la gueule qu'elle voulait savourer sa défonce tranquillement sans avoir à s'occuper de personne d'autre que de son égoiste petite personne !
Alors elle se lève sur ses jambes fébriles, y a des papillons devant ses yeux, dans la bouffée d'oxygene. Elle se rend compte seulement maintenant qu'elle respirait tout doucement, par toutes petites bouféfes et que là bordel, ça fait du bien.
Alors je disais, elle se lève, et elle marche, enfin elle titube, vers Raph. Elle s'accroupit. Elle pause une main douce sur son épaule, avec l'autre écarte les mèches qui pourraient trainer dans le vomi. Elle a un haut-le-coeur à la vue, à l'odeur du sot.
Et puis avec sa baguette, elle fait apparaître un pichet d'eau très simple, très basique, et elle lui tend.

"Tiens bois un peu. Au moins."

[ mais il remarche ]

Raph plonge sa tête dans le pichet. Ou plutôt, vide le pichet sa tête. Une fois humide et trempée, elle se dirige, tremblante et dégoulinante, vers le canapé. S'affale dessus.
Elle est blasée.
C'est comme si elle avait tout vomis sauf la drogue. Elle a l'impression de planer là, étendue sur son canapé. Les rats se sont multipliés, ils sont plus nets, plus... réels. Si Raph tente de les toucher, elle y arrivera peut être tellement elle est dopée.
Allongée sur son canapé, elle doit vraiment avoir l'air de rien. Les rats l'envahissent, lui montent dessus, elle crie.

" Brrruuunne !"

Petit à petit, elle n'y vois plus rien et des poils lui entrent dans la bouche. Ca sent mauvais, ça sent le rat. Leurs petits cris perçant devient insupportable. Han, ils se reproduisent supra vite ! Ca pourrait être marrant si c'était pas si dégueulasse. Ils puent, ils sentent le vomis. Il fait chaud, il fait trop chaud.
Han Brune, elle se sent pas bien sérieu, et pourtant elle rigole. Elle rit sans s'aretter.
C'est trop flippant, c'est trop drôle.

" Brune, vient voir les rats ! Enlêve moi les ! "

Elle crie, se débat, mais plus elle bouge ses bras en l'air, plus ils se multiplient.

Elle voit, elle voit l'autre qui se renverse tout le pichet sur la tête et l'eau, hm, l'eau dégoulinante là comme ça, elle dégouline et comment dire, ça descend, ça descend, attraction terrestre et c'est comme ci le sol deveanti plus mou, comme si on s'enfonçait dans le sol comme après les quelques pas, Raphaelle, quand elle s'enfonce dans le canapé.
Et elle reste là.
Elle reste là, immobile.
Le temps va doucement, hm, tout doucement et il y a Raphaelle, Raphaelle qui l'appelle et sa voix au ralenti, Brune. Lointain, lointain comme on écho clairement, clairement dans son cerveau en fait mais le temps d'analyse tout ça. Ouais, elle a peut être un peu surdosé le truc pour Raph. Bordel elle crie, elle pleure, enfin j'sais pas peut être plusieurs trucs à la fois, et Brune tu vois, le temps de commander un pas devant l'autre et puis tout ça et le temps que la hanche se débloque, que son genou se lève, que son pied s'élance en avant et qu'il touche de nouveau le sol et que ça s'appuie dessus, et que l'autre pied se lève et se plie le genou et en avant le pied ben rien que ça, c'est comme s'il avait fallu plusieurs secondes, bien trop de secondes pour un pas en avant, et un autre, et un autre. Et le bruit de la télé qui s'emplifie et ça te résonne dans la tête et quand elle voit Raph, là, qui se débat hmm, montée d'adrénaline surpuissante alors elle l'attrape par les épaules, elle la soulève et elle la secoue avec force, avec force.
Elle la secoue.
Elle pense que c'est la meilleure solution.
Ouais. Entrer dans son jeu.

"C'est bon., elle fait.
Et avec toute cette agitation elle a un haut le coeur.

"C'est bon tous les rats sont tombés, ils sont partis."

Raphaelle reprend son souffle. Secouée, retournée. Elle tombe au sol, s'échape des rats qui s'envolent dans les interstices des murs. Ils se faufilent partout, partent.
La rouquine a chaud à présent.

" Tant mieu. "

Souffle - t - elle, face au sol. Elle se dandine, bouge son corp. Ses paupièrent mis closes battent à toute allure. Elle se relêve, titube, tombe sur le canapé. Les derniers rats s'échappent.

" On fait quoi maintenant ? "

Sa tête lui tourne mais elle a envie de faire un truc marrant. Se noyer. Ou alors tenter de se suicider, un truc marrant ouai.
Tout à coup, sur la télévision, la chaine change et David Bowie apparait.
Ziggy played guitar.

" Tu connais Bowie ? C'est nouveau. Le mec il est trop laid il se maquille comme une fille et il chante mal."

Elle pousse un soupir.

" Change. "

Le type, le type dans la télévision. Quand il se détache, se détache de son écran pour chanter sa chanson immonde. C'est ça, Bowie ? C'est nouveau.
Le mec est laid.
Vraiment laid.
La musique est laide.
Et la panique, le stress tout ça qui s'insinue dans son sang.
De la peur en intraveineuse. Elle cherche des yeux, des yeux très pêrchés là haut dans les étoiles et la télécommande, trop basse pour ses yeux délicats, trop loin, trop loin pour sa maladie des yeux.
Trop loin pour sa maldie du flou.
Et le flou empiré dans ses yeux par la fatigue, par la défonce tout ça, elle tatonne sur le canapé.
Ziggui plaillaide guitare, ça commence à lui taper sur les nerfs. Ca lui tape sur la gueule, ouais, complètement. Ca la saoule, ça la gave. C'est bidon cette musique. Peut être que vingt ans plus tard en découvrant ça dans les disques de son père elle aurait bien aimé mais là, là c'est trop nouveau. Et puis Brune, Brune comme tous les gens de mauvaise foi, elle a du mal avec la nouveauté.
Surtout la nouveauté musicale.
Et surtout Ziggy.
Euh, Bowie.
A tatons, a tatons ses mains sur le canapé elle finit par choper la télécommande. C'est Raph qui a changé la chaîne avec son cul quand elle s'est assise. Elle grogne, elle cherche le bouton de cette télécommande, c'est objet comme une baguette magique sauf que c'est pas foutu de fonctionner correctement.
Elle la balance.
Et elle donne un coup, un coup sur la tete de la télé qui s'éteint.
Silence.
Il n'y a plus que sa respiration.
Il n'y a plus que la respiration de Raphaelle, et les bougies un peu partout éparpillées qui éclairent juste assez pour distinguer les contours du monde. Et là, et là elle regarde Raph de haut. De très très haut. Elle retire son haut de survêtement et, qu'est ce qu'on fait maintenant ?
Qu'est ce qu'on fait ?
Qu'est ce qu'on fait ? Un truc drôle Raph, n'est ce pas ? Un truc marrant, tu vas voir. Fais moi confiance.
Elle retire le haut de son survêtement et s'installe à qualifourchon sur Raphaelle, sa tête entre ses mains, ses cheveux entre ses doigts tout ça, elle capture dans un soupir profond la bouche rose de la rousse.

Raphaelle se laisse capturer.
Doucement,les yeux révulsés, elle se laisse embrasser. Comme ça.
Ca lui fait ni chaud ni froid, elle se laisse faire voilà tout. Elle est trop étonnée pour l'envoyer balader. Elle aime les hommes c'est tout. Et pourtant elle ne fait rien.
Peut être est-ce juste la curiosité, juste pour voir si au bout d'un moment ça va lui faire quelque chose. Mais là, elle s'en fiche.
Pour le moment, c'est juste un détail, mais un détail amusant.
Sa tête lui tourne, elle lui rend son baiser, passe ses mains dans son dos.
Passe ses mains sur les agrafes de son soutien gorge.
D'une simple pichenette, elle l'ouvre.
Ses yeux se ferment.
La rousse va s'endormir, ses doigts touchent sa poitrine, leurs langues sentremellent.
Bizarrement, elle commence a avoir chaud, dans le bas ventre.
Han, c'est bon.

" Brune. "

Chuchote - t - elle. Comme une invitation. Plus, elle veut plus.

Incitée, incitée dans le murmure tiède, tout ça. Juste elle la manipule et elle se laisse manipuler. Ca marche dans les deux sens. C'est un jeu. La vie est un jeu. Il faut connaître, connaître le plaisir sous la défonce. Ce genre de choses c'est mille fois oui, mille fois pire il faut voir. Il faut sentir tout toutes tes sensations exacerbées quand ses mains dans ton dos elle dégraphhe habilement l'attache du soutif inutile.
Plus, elle veut plus.
Toujours plus.
Son baiser s'approfondit encore alors qu'elle prend le confort tout ça sur Raphaëlle installée, l'excitation de la domination et son souffle se précipite juste un peu, les situations ambigues sous le trip du monde au ralenti tout ça, tout ça c'est plus excitant. Juste un baiser dans l'entrebaillement de la porte, ne cherche pas à comprendre, elle s'éloigne à peine juste pour profiter du soupir et ses mains brûlantes glissées sous le t-shirt de la rousse escaladent une à une chacune de ses côtes pour conquérir d'autres zones érogènes. Quand elle lui a filé des fringues, elle lui a pas filé de soutien-gorge. Pas qu'elle avait prévu le truc, nan, c'est pas tellement son genre. Juste qu'elle en avait plus. Mais si elle avait du le refaire, le refaire en sachant le jeu crois moi, crois moi elle n'aurait rien changé. Ses paumes juste pour deux boutons tièdes elle se dit, bordel à quoi on joue ?
Elle s'arrête une seconde prete a lui poser la question.
Elle s'arrête une seconde et profite du manque.
Profite du manque pour mieux recommencer, lui retire son t-shirt par le haut dans un soupçon de violence, d'envie qu'elle ne cache même plus.