Mutinlutin Malinpesti
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 Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv

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Mallaury Sansouci
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Mallaury Sansouci


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MessageSujet: Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv   Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv EmptyVen 21 Nov - 0:18

Elle détestait quand il faisait ça. Quand qui que ce soit osait la traiter de cette manière elle se mettait déjà dans des états outrés extrêmes, à vouloir leur couiner d'une voix suraiguë qu'ils étaient de vils abrutis sans art ni distinction, jusqu'à leur en crever les tympans ; alors de sa part à lui, ce sale gosse probablement gâté toute son enfance, cette créature stupide à peine redevenue humaine, elle ne s'en remettait pas ! Un sale gosse, oui. C'était pour l'instant la seule chose qu'elle parvenait encore à penser dans son cerveau rageusement brumeux de petite (jeune) vieille outragée - qu'on l'avait mal éduqué, le bougre, qu'il était bien impoli en plus d'être stupide et d'une cruauté si disproportionnée que ça en devenait ridicule. Quant à savoir si elle réalisait que Belphégor Mistry n'était plus un "gosse" depuis longtemps, la réponse était non, évidemment. Elle ignorait son âge réel autant que son âge apparent, pour la simple et bonne raison que le principe d'âge des êtres humains était quelque chose qui depuis toujours lui passait bien au delà de la tête ; et puis ça faisait aussi un peu partie de son charme - si elle en avait vraiment un ... - de parler de la même manière et avec autant de supériorité à un gamin de cinq ans qu'à un préfet de dix-huit ans ou même à un adulte tant que celui-ci n'était pas professeur (bah oui, tout de même, elle ne poussait pas le vice jusque là).

Belphichou l'énervait profondément. Elle qui était déjà terriblement lunatique d'habitude, quand elle le côtoyait ça devenait pire, difficilement supportable. La preuve : elle venait de passer successivement par une douleur terrible et poignante, une colère rageuse et difficilement contrôlée, une peine sincère et larmoyante, une pure envie de délire presque pathologique aux gloussements coincés au fond de la gorge, pour finir par une nouvelle colère, une irritation insupportable. Si elle-même n'avait pas vraiment conscience de tous ces changements d'humeur, elle en subissait néanmoins les conséquences indirectes, à savoir une lourde fatigue - normal, à force. Il avait une sacrée mauvaise influence sur elle. Pire, il l'éloignait de son amour pour le règlement, lui faisait faire des choses qu'en tant que préfète elle n'aurait même jamais dû pouvoir rêver de faire ! Cette histoire de se balancer les trophées à la tronche, par exemple, c'était stupide, vraiment. C'était vil, c'était mal. Heureusement qu'il n'était pas rentré dans son jeu, sinon ils auraient probablement détruit au moins la moitié de la salle connaissant leur force commune et l'enthousiasme vorace de Mad Mallo ; et alors elle se serait sentie bien embarrassée, une fois ledit enthousiasme passé, devant la destruction qu'elle aurait causée, les pieds au milieu d'un champ de vieilles coupes cabossées. Elle n'aurait même plus pu regarder les armures dans les yeux, l'horreur quoi. Mais, de manière plus générale, il l'obligeait à faire faux bond à ses obligations en l'entraînant chaque fois dans une discussion sans queue ni tête et d'un terrible pathétique sur des sujets aussi sérieux que complètement inadaptés pour la fillette qu'elle était encore. Du coup, chaque fois qu'elle le croisait avec dans l'optique de le coincer pour la moindre petite entorse au règlement qu'il aurait pu faire, elle le laissait partir tout en étant témoin d'un déchirement total de ces règles ! Là par exemple, cette glace pétée, ç'aurait été bien suffisant pour l'envoyer directement dans la chambre à défaut du bureau du directeur, et de lui faire payer toutes ses bêtises et vilaines paroles, mais elle ne l'avait même pas réalisé - trop prise par ses sentiments et émotions exacerbées. Maintenant c'était trop tard, elle ne pouvait plus déposer son constat de faute auprès des Grands, d'une parce qu'elle l'avait laissé filer, de deux parce qu'il était bien trop tard et que tous les Grands en question pionçaient comme des bienheureux à l'heure qu'il était.

À la pensée que tout aurait été en vain, de la fumée sortait, furibonde, des oreilles et des narines d'une Mallaury de mauvais poil. Quelle nuit lamentable et inutile. Elle en venait même à se demander avec une tendre humilité si elle était vraiment celle qu'il fallait pour occuper le divin poste de Préfète des Poufsouffles - pour la forme évidemment, parce qu'en vrai elle ne voyait pas comment il serait même envisageable que quelqu'un d'autre qu'elle ne pose ses fesses impies sur l'imaginaire trône doré de sa fonction. Mais restons politiques. Elle était énervée pour tout ça, pour l'influence qu'avait ce maudit gamin sur elle, pour sa faiblesse par instant qui la mettait hors d'elle, pour son immense orgueil sauvagement bafoué et piétiné quand Belphégor s'était ni plus ni moins taillé tranquillement en lui fichant le vent le plus monumental de toute la décennie - du siècle, du millénaire ! Elle était aussi énervée juste pour ne pas avoir à se rappeler, un peu. Mais ça on ne le dit pas. Elle frappait ses lourds petons sur le bois des escaliers, à en réveiller tout le Château - mais qu'ils aillent tous se faire voir, de toutes façons, ah, mais ! Sans doute ferait-elle un petit peu plus attention (un tout petit peu) quand elle serait arrivée à sa Salle Commune, pour l'instant désirant uniquement se jeter sur son lit, filer une croquette à Sardine et s'endormir enfin comme une souche. Pas par fatigue - elle l'était, mais l'avait parfois été bien plus - mais par défaut simplement, parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire.

À moins que ... Mais oui ! Doucement mais sûrement une idée saugrenue lui revint, celle qu'elle avait eue au tout début de la soirée, cette envie d'aller glisser sa tête par l'entrebâillement d'une porte de la Grande Salle histoire de vérifier si ses anciens fantasmes étaient finalement vraiment de pures chimères. C'était quelque chose qu'elle avait toujours voulu faire, vérifier ça, mais jusque là, quoi qu'on en dise, elle n'avait jamais veillé si tard, car une fois sa ronde terminée elle ne traînait pas, poussée par son religieux respect pour un couvre-feu qu'elle ne devait pas dépasser plus que ce que ses fonctions et devoirs lui permettaient. Ce soir, c'était un peu fichu pour ça ; du coup pourquoi hésiter ? Si en plus il s'avérait qu'elle tombait vraiment sur une réunion des Puissants comme elle l'avait toujours rêvé et autrefois cru, ça lui remonterait le moral à un point difficilement imaginable - parce que oui, tout au fond d'elle elle avait encore cet espoir ingénu ! Une fois qu'elle se fut mis tout ça en tête, il ne fallut pas longtemps : en quelques bonds joyeux elle était sur place.

Elle fut déçue, évidemment. Il faisait sombre dans la Salle ; d'abord elle crut qu'"Ils" avaient simplement éteint leurs bougies pour se faire plus discrets, et à pas feutrés elle pénétra plus loin dans la pièce, entre les longues rangées de tables, sous le faux ciel étoilé. Mais bientôt il fallut se rendre à l'évidence : il n'y avait qu'elle ici, pas même un Elfe de Maison ne récurait le sol déjà impeccable, pas même un rat ne rampait dans son coin, perdu dans la grandeur des lieux.

"Croûte."

Oui, dommage. Elle aurait tellement aimé faire l'espion, discrète, cachée, à pas de loup se rapprocher de l'unique table un peu lumineuse autour de laquelle les grandes silhouettes des Puissants se seraient regroupées, leur profil découpé dans la lueur comme des ombres chinoises aux murmures secrets et terriblement excitants. Mais il n'y avait rien. Soupirant, elle s'assit sur l'un des larges bancs qui à d'autres heures accueillait les milliers de popotins des élèves affamés et gourmands, même pas consciente dans sa déception que c'était à la table attitrée des Serpentards qu'elle venait de s'installer. Là, la moue un peu boudeuse sur son air presque indifférent, elle cessa toute activité tant physique que neuronale. Elle ne dormait pas - pas encore - et ses yeux étaient toujours ouverts, mais elle ne voyait rien, n'entendait rien, ne pensait rien. Simplement trop flemmarde pour se relever et porter son corps de larve jusqu'à ses dortoirs.
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Belphegor Mistry
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Belphegor Mistry


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MessageSujet: Re: Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv   Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv EmptySam 22 Nov - 16:39

Jouer à l’équilibriste sur les toits était définitivement un des passes-temps favoris de ce garçon. Il faut dire aussi que c’était plus ou moins tout ce qu’il avait trouvé à faire pendant les années qu’il avait passé à errer dans l’école. Tout ça parce que les toits n’étaient pas tous si faciles d’accès que ça et qu’il n’était pas trop dur d’y avoir la paix. C’est pour ça que l’adolescent s’y rendait, escaladant sans la moindre difficulté les quelques mètres entre la fenêtre d’une des tours du château et l’espace tranquille. Jamais il n’était tombé mais, quelques fois, il n’en était pas passé loin. Ca ne lui avait pas fait peur. Après tout, c’était généralement à l’époque où il était trop troublé dans son esprit pour se rendre compte du danger. Sous sa forme monstrueuse, le blond ne prêtait guère d’attention à ses gestes, à sa manière de s’y prendre. C’est ce qui avait manqué de lui coûter sa vie à quelques instants. Pourtant, ce soir là, alors qu’il était devenu bien plus vigilant depuis son retour dans le monde des humains, sa main manqua la pierre dont il se servait généralement comme appui. Les yeux du prince s’écarquillèrent tandis qu’il se rattrapa de justesse sur une autre, un gémissement de rage s’échappant de ses lèvres. Il était blessé après tout ce soir là. A cause du fait que sa main avait traversé une vitre sous l’influence de sa colère un peu plus tôt. En tout cas, ce n’était pas vraiment sa nuit. Peut-être aurait-il fallu mieux que le Prince aille se coucher à présent, histoire de pouvoir faire le vide dans son esprit. Non, dans le fond, ça ne changerait rien. Le garçon reprit ainsi son ascension du mur, arrivant, quelques instants plus tard, sur les toits.

La pluie tombait d’une manière particulièrement forte ce soir là et c’était sans doute ce qui avait rendu les pierres du château aussi glissantes, mais le blond s’en fichait un peu. Tout ce qui comptait pour lui, c’était qu’il puisse s’amuser de manière fantasque et dangereuse pour s’ôter de l’esprit ses souvenirs. Maudits fragments de mémoire, qui n’auraient jamais dû refaire leur apparition. Belphegor n’avait pas la moindre envie de se rappeler de tout ça. Son passé n’était pas son présent et il refusait de recommencer à se perdre dans des bribes de mémoire qui étaient celles d’un gamin ignorant et certainement pas celles d’un prince. Ses pieds se posèrent alors sur le milieu du toit, tandis qu’il mettait ses mains dans ses poches. Sa manière de se déplacer dans un lieu aussi dangereux possédait quelque chose de détaché… Comme s’il ne se souciait guère de ses mouvements. Simplement, celui qui observait véritablement ses gestes se serait rendu compte que ses pas étaient parfaitement calculés. Par habitude sans doute… En tout cas, le Prince savait parfaitement ce qu’il faisait. Cet endroit était presque à lui, enfin en quelque sorte, et il le connaissait mieux que quiconque. Ce qui lui permettait de s’y déplacer comme personne.

Etre là, se laisser tremper par la pluie glacée, marcher en risquant sa vie… Tout cela avait quelque chose d’apaisant, de relaxant. C’était un lien. Entre les trois époques de son existence. Quelque chose que le gosse stupide faisait parfois, que le monstre adorait et que le prince appréciait également. C’était bien la seule notion d’équilibre qui lui était possible d’avoir. Au bout d’un certain temps, le prince décida qu’il fallait qu’il redescende. Parce que la pluie commençait à être trop forte pour qu’il voit où ses pieds se posaient. Généralement, ça ne le dérangeait pas, mais il avait conscience que son esprit était un peu ailleurs ce soir là et que ce n’était pas une bonne idée de trop pousser sa chance. C’est ainsi que le garçon retourna à l’intérieur du château, cette fois sans encombre et complètement trempé également. Cependant, il se sentait dénué de sa colère précédente à présent et c’était déjà pas mal.

L’adolescent se rendit dans son dortoir, même si le fait de devoir redescendre tous les étages ne l’amusait guère. Au moins, il ne se mit pas à courir pour une fois. Entrant sans même se soucier d’être discret, il enleva sa couronne pour la poser sur sa table de chevet avant de jeter sa veste dans sa pile d’affaires, se fichant bien de tout tremper. Passant une main dans ses cheveux dégoulinant d'eau, le garçon soupira. Il n’avait pas envie de les sécher pour l’instant. Et puis, quand ils étaient trempés, sa frange lui tombait moins devant les yeux et donc, il voyait mieux. Par contre, il décida qu’il était temps que le prince soigne sa pauvre main, malmenée par les événements de la journée. C’est ainsi qu’il mit rapidement un bandage avant de chercher dans ses affaires un objet dont il pensait avoir besoin. Avec tout ça, Belphegor ne s’était même pas aperçu qu’il venait d’agir dans le noir. Enfin, pas totalement puisque la lune éclairait un brin le dortoir, malgré la pluie. Après quelques instants de recherches, le Serpentard mit finalement la main sur ce qu’il cherchait.

C’est donc habillé de son fin haut à manches longues, rayé noir et mauve sombre, malgré le froid qui régnait dans le château, d'un pantalon noir et de sa paire de bottines assorties, avec sa couronne sur sa tête et sa lanterne à la main qu’il se ressortit du dortoir. Soyons francs, le Prince n’avait pas véritablement envie d’aller se coucher tout de suite et puis, il n’avait pas de règlement à respecter selon lui. Par contre, sa lanterne, qu’il n’avait pas utilisé depuis un bail, était un brin superflue puisqu’il voyait assez bien dans le noir, cadeau de ce qu’il nommait sa vie précédente. Mais il avait ressentit l’envie de la prendre avec lui, comme pour se prouver que l’époque où le Prince avait été si monstrueux n’était pas qu’une simple illusion.

Ce qui l’amena à la salle commune ? Dur à dire. Il avait simplement l’intention d’errer dans l’école et cette grande pièce était sur sa route, voilà tout. C’est ainsi que l’adolescent pénétra dans le lieu sombre et dénué de toute présence. Ou presque. Belphegor n’avait pas pensé que Sansouci serait présente… Enfin, il ne la vit pas tout de suite. Son regard sombre et visible, pour une fois, balaya en effet complètement le lieu avant de se poser sur la frêle silhouette assise à la table des serpents. Finalement, la fauteuse de troubles n’était pas encore aller dormir. Etonnant de sa part en un sens. Mais bon, le blond ne s’en souciait pas vraiment, se rendant compte qu’ils se croisaient tout le temps de toute façon, surtout quand ils ne le voulaient pas. Posant ses yeux sur sa lanterne, le jeune garçon murmura quelque chose, un mot difficile à entendre vu le fait qu’il parlait vraiment bas et l’objet s’éteignit. Ce n’était pas de la magie sans baguette ni rien mais juste une des fonctions de l’objet. La lanterne était en effet un objet magique qui s’éteignait et s’allumait selon deux mots différents. Une étrange capacité qui amusait beaucoup Belphegor finalement. En tout cas, une fois dans le noir, il s’approcha de sa condisciple. Tout du moins au début. Puisque qu’après quelques secondes d’hésitations, Mistry alla s’asseoir à la table des Serdaigles, face à la gamine, sans vraiment y faire attention d’ailleurs.

« Shishishi… »

Son ricanement était sa manière de signaler sa présence. Posant sa lanterne sur la table avant de passer une main dans ses cheveux humides, ils séchaient vite tout de même, le garçon se demanda s’il devait ou non adresser la parole à sa camarade. Peut-être que oui. Peut-être que non. Qui pouvait bien connaître la réponse à cette question qui n’en avait point ? D’une certaine manière, il l’avait fuit un peu plus tôt… Après tout, qui s’en souciait. Bel’ faisait toujours ça, n’en faisant qu’à sa tête. C’était dans sa personnalité de toute façon.

« Ne devrais-tu point dormir Sansouci ? »

Lui-même n’avait pas vraiment l’air de se sentir concerné par l’histoire du couvre-feu. Après tout, c’était pour les gosses ce genre de choses et il avait passé l’âge.


Dernière édition par Belphegor Mistry le Sam 3 Jan - 20:37, édité 1 fois
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Mallaury Sansouci
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MessageSujet: Re: Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv   Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv EmptySam 3 Jan - 18:55

Une ombre glauque s'était glissée des paupières de Mallaury jusque devant ses yeux, opaque, jusqu'à ramper sans bruit sur le carrelage glacé de la Grande Salle. Dans un état d'avachissement total elle concentrait ses pupilles vers cette ombre sans même y penser, non pour tenter de percer des ténèbres de toutes façons trop épaisses pour, mais plutôt pour admirer ces ténèbres, les reluquer sous tous les angles, et constater une fois de plus le vide et l'inutilité du moindre effort passé deux heures du matin. Elle ne pensait à rien sinon au vrombissement du silence et à la mèche qui lui glissait sur le nez sans qu'elle puisse pourtant distinguer sa blondeur tant il faisait noir. Elle ne désirait plus rien, n'appréciait ni ne rechignait plus à rien ; n'allez pas croire qu'un bête désespoir l'ait étreinte après la triste découverte d'une absence qui fermait définitivement l'une des portes de ses joies d'enfance ; mais simplement après la chute brusque de son dernier enthousiasme de la soirée, elle s'était trouvée vide et avait grand besoin de se laisser flotter au dessus de son corps, de ce monde et de ses problèmes pour se remettre de toutes les émotions qui l'avaient assaillie récemment. Elle avait atteint un stade mentalement évaporé rarement égalé - à vrai dire assez proche du légume - quand quelque chose d'inattendu vint percer les brumes de sa retraite mentale et lui fit cligner des yeux un instant, mais sans pour autant qu'elle recouvre la vue.

Ça venait de loin ... de très loin ... On aurait dit, vaguement, le sifflement couinant d'une cocotte-minute en pleine activité. Du fond de son cerveau atrophié, le courage et la volonté qui avaient survécu s'unirent dans un ultime effort, juste assez pour lui faire prendre conscience que ce son strident à ses oreilles était finalement un rire - un rire qu'elle connaissait bien, et qui lui donnait à loisir de l'urticaire ou une folle euphorie. Dans l'immédiat, sa réaction aurait plutôt eu tendance à pencher vers la première option si elle n'avait pas été aussi assommée. Il fallut un certain temps à son irritation ranimée pour la énième fois de la soirée avant de la faire complètement émerger, et une fois que ce fut fait elle put constater que sa pupille avait fini malgré elle par s'habituer à l'obscurité ambiante. En face, sur le banc d'elle ne savait trop quelle table, sa silhouette se découpait nettement. Elle écarquilla ses petits yeux, battit des paupières, puis fixa son regard plus perçant qu'elle ne l'aurait cru, l'air mauvais, sur cette bruyante apparition. C'était exactement comme si ses cauchemars blafards venaient de se matérialiser à l'endroit même où auraient dû danser ses rêves les plus chaleureusement murmurants. Belphichou, ce démon. Il la suivait, non franchement, il la hantait ! Oui, exactement, comme le mauvais diablotin qui n'aurait su trouver de meilleure mission de la part du malin que celle d'enquiquiner sauvagement les mortels. Un jour elle lui ferait payer tout ça, ravaler ses vipères. Un jour.

« Ne devrais-tu point dormir Sansouci ? »

Maroufle. En silence, parce qu'elle attendait que ses mots, perdus un instant dans son demi-sommeil, ne lui reviennent, elle détailla l'émail blanc du large sourire qui semblait scintiller dans l'ombre. Belphégor était toujours à l'état de contour vu la distance et les ténèbres qui les séparaient, mais Mallaury parvenait sans mal à distinguer ses dents - mordantes, pour le moins qu'on puisse dire, tant elles étaient exhibées. Elle s'imaginait même très bien les petits plis cyniques qui devaient encadrer les lèvres, et cet air mauvais et hautain qui devait s'épancher sur tout le visage, jusque dans les coins du nez. Elle devinait jusqu'à la lueur vicieuse, pourtant invisible même en plein jour, qui à n'en pas douter luisait férocement sous la mèche toujours lâchée.

"Démon, démon, démon. Sale petit cloporte fantomatique ! C'est toi qui devrais dormir, moi je fais ce que je veux. Et puis d'abord, pourquoi tu t'es fait la malle comme ça, tout à l'heure, hein, non mais franchement ? C'est pas des manières !"

Quelques protestations marmonnées, des grognements rageurs, un peu de postillons véhéments pour la route, mais rien de bien nouveau pour qui connaissait la petite boule blonde. Peut-être une hystérie moins marquée que d'habitude, mais ceci s'expliquait facilement si on jetait un coup d'œil à l'horloge et aux cernes qui s'épaississaient sous les yeux noisette. Non, finalement, la dépression qui l'avait étreinte pendant quelques temps semblait être retournée dans son trou pour laisser place à une simple mauvaise humeur finalement pas si rare que ça ; elle ne pensait plus à eux, et quand par hasard ses souvenirs remontaient elle les laissait flotter dans une légère mélancolie, mais ceux-ci n'embrasaient plus ni colère ni désespoir. Finalement les vacheries et autres méchancetés de Belphégor avaient eu pour effet de lui changer les idées, et donc de lui remonter le moral. Qui l'eut cru ? Pas elle, en tous cas, et elle n'était pas prêt de l'admettre.

Prise soudain d'un renouveau de motivation, Mad Mallo sauta joyeusement au bas du banc, se dressa de toute sa (faible) hauteur et planta son regard dans ce qu'elle croyait être l'emplacement de celui de Belphichou.

"Peu importe, on va régler tout ça maintenant-ici-tout-de-suite ! J'exige que tu me fasses immédiatement tes plus plates excuses, à moi et à l'école que tu as suffisamment troublée, j'exige qu'après ça tu ailles bien sagement te coucher SANS réveiller tes charmants voisins de dortoir, je consens à ne pas t'envoyer chez le directeur, et j'exige que pour ça tu me sois reconnaissant ; j'exige enfin que tu cesses une bonne fois pour toute de te lamenter sur ton trouble passé et les terribles évènements qui ont marqué ta pauvre petite enfance pour te concentrer sur ta vie d'humain que tu as finalement récupérée, et que tu la vives pleinement sans dépendre du malheur des autres - à défaut de la vivre normalement !!"

Quant à savoir si elle était sérieuse ou en plein délire de Préfète mégalo, c'était une autre paire de manches.
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Belphegor Mistry
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MessageSujet: Re: Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv   Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv EmptySam 3 Jan - 21:37

Mad Mello était toujours en vie ? Quelle peine. Il aurait tellement voulu avoir réussi à la réduire en pièce. Mais cet esprit fragile avait gagné de la force avec la perte de ses êtres chers. En un sens, le prince la trouvait moins ennuyeuse qu’avant. A une époque, il avait même commencé à avoir un début de respect pour cette pleurnicheuse qui s’enfermait dans une gentillesse dégoulinante qui dégoûtait le blond. Mais elle avait encore tout réduit en poussière. Les maigres espoirs du prince s’étaient ainsi changés en un voile de colère qui se dessinait à présent devant ses yeux, lui permettant de voir une réalité qui lui avait manqué. Être humain physiquement ne veut pas dire que l’on est dans son esprit. Lui… Il avait perdu l’espoir. Il avait gagné la colère. Et il n’avait pas l’intention de faire l’échange dans le sens inverse. Ca aurait été stupide. Cela aurait signifié qu’il aurait eu à pardonner… S’excuser auprès de ceux qu’il avait envie de vider de leurs organes. Un cœur ? A quoi est-ce que ça leur servait ? Ils avaient piétinés le sien ! Ils n’avaient pas le droit à posséder un organe utile pour représenter les sentiments… C’était interdit. Un pêché. Voilà comment il fallait nommer ce que cette enfant muette, aveugle et sourde à l’horreur du monde, demandait. Quelle pathétique petite fille. Il l’imaginait parfois, quelques années plus tard, portant un masque faux de compassion qui se briserait dès que personne ne regarderait. Il rêvait qu’il riait, à gorge déployée, qu’il exprimait toute sa moquerie et sa colère devant elle, en face de celle qui aurait découvert ce qu’était le monde…

Que pouvait-il répondre à ses mots si vides de sens. Peut-être que s’il lui ouvrait le crâne d’un bon coup de lanterne il aurait la paix ? Non. Il ne pouvait pas faire ça. Cela lui attirerait des ennuis. Et la violence de Belphegor avait toujours une raison d’être. Même si cette dernière semblait futile. Là, il pouvait encore parlementer. Un mot stupide de plus à ajouter à la liste tient. Ce n’était pas le bon. Il aurait dû dire autre chose… Mais comme rien ne venait, il resta sur celui-là. De son regard qui voyait plutôt bien dans la nuit, l’adolescent qui n’en était plus vraiment un contempla l’innocence fragilisée devant ses yeux sombres. Non, petite, le monde n’est pas rempli que de héros… Non, enfant, tu ne peux pas faire régner ta justice comme les grands, ou alors je peux te donner une arme et tu pourras frapper comme eux… Non, Mallaury, tu ne peux pas sauver Belphegor. Mais il peut te tuer… Il avait presque pitié d’elle. Presque. Son sourire s’effaça lentement de ses lèvres tandis qu’il baissait légèrement la tête, laissant ses mèches blondes cacher ses yeux. Une de ses mains bougea jusqu’à frôler le métal froid de la lanterne posée sur la table en bois. Un simple geste… Ses doigts auraient très bien pût serrer l’objet avant qu’il ne frappe sa condisciple…

Un détail le frappa seulement à cet instant. Quelque chose de futile, sans véritable importance. Démon. Elle l’avait appelé ainsi. Alors elle reconnaissait enfin qu’il en était un ? Qui pouvait savoir avec cette jeune demoiselle… Un démon… Cela signifiait tant de choses. Et si peu à la fois. L’adolescent se leva alors, avec des gestes tout à fait normaux, comme plus tôt, juste avant qu’il ne brise la vitre. Sa lanterne était froide dans sa main mais ce n’était pas grave. La peau de Bel était glacée elle aussi. Comme s’il n’était pas vivant. Mais après tout… Les démons n’existent pas. Donc ils ne vivent pas. C’est ça, hein ? Ils n’ont pas de cœur. Se sont des monstres… Des abominations… Des expériences ratées qu’on abandonne en se disant qu’elles vont disparaîtrent si on ne les regarde pas.

Un sourire se dessina lentement sur les lèvres du blond. Ce n’était un de ses sourires de monstres, tordu et amusé d’un désir morbide de vengeance. Ce n’était pas non plus une de ses expressions de gamin qu’il avait parfois, quand il trouvait quelque chose un peu idiot. Cette fois, le prince affichait un sourire d’horreur humaine. Quelque chose de tordu, mais pas d’amusé, pas de haine. Juste de l’horreur. Un sourie magnifiquement sublime tant il était grand, tant il était honnête… Et tant il faisait peur. Le blond redressa la tête d’un geste vif, faisant entendre un craquement dans son cou. Rien de dangereux là encore, mais qui n’était pas un son très agréable à entendre. Et il posa son regard sombre dans celui de l’adolescente. Aucun mot ne voulait sortir de sa gorge. Il y en avait trop. Un paquet de phrases entremêlées qui ne voulaient pas dire grand-chose lorsqu’on les séparait. Alors, le prince, faisant un pas vers la jeune fille, se concentra. Il replaça tout les mots dans l’ordre, cherchant à parler d’une manière différente que le reste du temps. Peut-être pour, enfin, faire comprendre à ce pitoyable insecte sous forme de petite fille, qu’elle se trompait de vérité.

« J’exige que tu te taises et que tu laisses le prince parler. »

Au moins, c’était simple comme avertissement. Le sourire du blond se fana alors aussi vite qu’il était apparu et son visage passa de la folie non-contenue à un air plus tranquille. C’était sans doute ça la réponse qu’il avait cherché pendant si longtemps… Se comporter en monstre le marchait pas avec cette jeune fille. Agir en prince déchu n’était pas mieux et en humain certainement pas. Alors, pourquoi ne pas faire un mélange des trois… La voix du blond était basse, comme celle du prince, son regard était empli de colère, comme celui du monstre et ses mots avaient un sens, comme ceux d’un humain. Son changement d'attitude pouvait sembler étrange mais après tout, le Serpentard était toujours ainsi, à agir de manière lunatique et imprévisible...

« Je suis un démon. Tu es un misérable insecte. Pas pour ton apparence mais pour ta manière de penser. Tu t’arrêtes à ce que tu vois. Tu penses que le côté où tu es est le bon, juste parce que ta présence suffit à le rendre angélique. La trahison d’O’Magister ne t’as même pas mit dans ton crâne vide d’insecte que ce n’était pas la vérité. Tu vis derrière un mensonge que tu as tissé toi-même. Tu peux forcer les gens de cette école à t’obéir si tu veux. Après tout, tu agis exactement comme moi, donc je ne peux pas critiquer. Tu leur fait peur comme je le fais si bien. Les premières années chuchotent sur ton passage qu’ils doivent rester tranquille. Es-tu fière de ce pouvoir, Mallaury Sansouci ? Es-tu fière d’être devenue une adulte ? Es-tu fière de suivre mes pas et ceux d’O’Magister ? Combien d’autres élèves devront mourir par des trahisons, par les mains de gens comme moi ou comme O’Magister pour que tu comprennes un peu que tu n’es qu’une fucking abrutie ?! Je suis un prince et jamais je ne m’excuserais pour ce que je suis. Mais toi, vois-tu ce que tu es ? Nous nous ressemblons, Sansouci. Pauvre de toi. »

C’était la tirade la plus improbable et la plus étrange que le prince n’ait jamais prononcé. Jamais de tels mots n’auraient dû s’échapper de ses lèvres… C’était anormal. Ça n’avait pas le moindre sens… Cependant, il n’avait jamais eu tant de vérité dans la voix du blond. Il ne s’était même pas énervé… Mais il n’avait pas non plus été très amical, il fallait bien l’avouer. C’était tout ce qu’il avait à dire et elle pourrait protester autant qu’elle ne voudrait, le frapper, l’emmener chez le directeur… Il était hors de question que le prince change d’avis. C’est ainsi qu’il attendit un verdict, une main posée sur sa hanche tandis qu’il la fixait, ayant la chance de bien la voir dans la nuit, avec une expression indéchiffrable.
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Mallaury Sansouci
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Mallaury Sansouci


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MessageSujet: Re: Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv   Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv EmptyDim 4 Jan - 15:22

Mallaury demeura les yeux rivés sur cette main posée négligemment sur la hanche dont elle apercevait les contours flous, comme s'il s'était agi là d'un spectacle rare et passionnant ; mais ne rien voir de sensuel là-dedans, car si on prêtait plus attention à la forme de ses yeux on constatait aisément qu'ils n'étaient pas plissés d'admirations mais grand ouverts, comme deux trous béants plongeant dans le néant tortueux de son cerveau, comme deux grosses soucoupes écarquillées. À n'en pas douter elle était choquée, profondément choquée. Des ombres dansaient au fond de son regard dont il valait mieux ne pas connaître les origines. Que venait-il de dire, là ? Elle devait avoir rêvé ses paroles. C'était ridicule, non vraiment, Belphichou le monstre redevenu humain devait avoir subi quelque sorte de lobotomie dans l'une ou l'autre de ses transformations, il était parfaitement improbable qu'il parvienne à sortir d'aussi longues tirades sans qu'elle, même elle ne parvienne à l'interrompre, impossible que ces mots aient jailli tels quels de sa bouche impie ! Son cauchemar empirait à chaque instant. Il ne pouvait s'agir que de ça, d'un cauchemar de la pire espèce, car si ce n'était pas le cas comment expliquer que le visage de Belphégor ne soit pas tordu de haine, de moquerie, de méchanceté à l'état pure ? Comment comprendre que cet être si cruellement primitif à ses yeux parvienne à s'exprimer avec autant de clarté, jusqu'à lui percer le cœur avec le pieux glacé d'une vérité qu'elle ne parvenait pas à nier ?

C'était en effet bien là son trouble : qu'elle ne puisse réussir à pointer du doigt le faux de ces paroles, que celles-ci s'imposent à elle et l'entourent, s'entortillent autour de ses chevilles, sur tout son corps, et l'étouffent. Elle aurait mille fois préféré que le diablotin en face d'elle en soit véritablement un, car sans doute il aurait alors fait preuve d'une moins cruelle imagination ; il lui aurait simplement écrabouillé son orgueil et réduit son honneur en miette jusqu'à la laisser rampante au sol, et elle-même n'aurait plus eu qu'à attendre qu'il tourne le dos pour se réparer toute seule, recoller ses morceaux et se dresser à nouveau dans toute sa bêtise, comme elle savait si bien le faire. Mais ce Belphégor humain sans l'être avait fait bien pire : il avait laissé intactes ses nobles sentiments, uniquement pour mieux s'attaquer à ses convictions les plus profondes, à sa foi la plus ancrée. D'un petit coup de main il avait sacqué les fondations même de ce qui faisait qu'elle était celle qu'elle était, comme on chasse une mouche, si bien qu'au lieu de simplement la mettre à terre il avait détruit le sol sous ses pieds, et qu'elle se trouvait dés lors entraînée dans une chute infinie, précipitée dans un gouffre sombre et sans fond. Il n'y avait même pas la moindre aspérité à laquelle elle puisse espérer se raccrocher, car elle savait bien, tout en elle, qu'il avait raison.

Mais comment tout ça avait-il pu lui échapper jusque là ? Elle devait avoir été complètement aveugle pour ne pas prendre conscience de la part d'ombre qui l'habitait, elle aussi. Mais pourquoi appeler tout ça de l'ombre ? Il était bien humain de rêver de grandeur et de pouvoir ; même, c'était là le propre de l'homme. Elle voyait clairement à présent que celui qu'elle avec jusque là haï avec le plus de violence n'avait rien du monstre qu'elle aurait préféré qu'il soit : Duan O'Magister possédait les mêmes forces et les mêmes faiblesses qu'elle. Il avait fait du mal autour de lui, sans doute, mais uniquement pour servir son égo et son ambition. À une échelle différente, elle-même ne faisait-elle pas la même chose ? Comme le soulignait si bien le Prince, elle tirait une véritable jouissance des regards apeurés qu'elle provoquait, des murmures craintifs qu'elle entendait, semés sur son passage. Si elle tirait une fierté de placer ses petits pieds dans les pas maudits de créatures telles que Belphégor ou O'Magister ? Bien plus que quiconque ne pourrait jamais l'imaginer. Et c'était ça qui lui faisait le plus peur.

Elle avait peur parce qu'elle commençait à comprendre et à prendre conscience de sa ressemblance avec la personne responsable de leurs souffrances, de leurs morts ; elle avait peur parce qu'elle ne parvenait plus à haïr, parce que ce sentiment qui, mine de rien, pouvait donner un sens à une vie, venait de disparaître, la laissant sans rien. Et elle se trouvait dans une situation inextricable, face à un dilemme qu'elle n'osait même imaginer mais qui ne l'en tiraillait pas moins : après avoir été dépouillée de ses convictions on lui en offrait de nouvelles sur un plateau d'argent, et elle n'avait plus qu'à choisir entre la folie d'une absence totale de repère et l'horreur sucrée d'être humaine. Devrait-elle passer sa vie dans le désespoir de constater que ce monde était gorgé de monstruosités ou le rejoindre et se fondre gaiement dans ses miasmes ?

"Non mais c'est n'importe quoi, là, ça devient vraiment psycho-dramatico-pathétique !"

Elle ricana d'un air un peu hautain, comme si toutes ces 'bêtises' ne l'atteignaient pas le moins du monde, mais le tremblement nerveux dans sa voix rendait le tout peu crédible. C'était un frémissement de terreur qui ne tarda pas à s'étendre jusqu'à ses membres, au bout de ses doigts qui s'agitaient comme des araignées prises au piège, jusqu'à ses jambes qui tournèrent vite au coton et à ses pieds qui ne tardèrent pas à céder sous elle. Pour ne pas avoir totalement l'air de tomber, elle fit mine d'avoir une soudaine envie de poser les fesses sur le sol gelé, et elle se laissa choir certes avec peu de classe mais au moins en se retrouvant assise avec un minimum de dignité. Ses yeux étaient étonnamment sec quand elle les releva à nouveau vers son bourreau. Au fond, c'était peut-être un peu exagéré tout ça, tout ce drame ... Mais alors pourquoi n'arrivait-elle pas à se relever ni à trouver le moindre mot à répliquer ? Elle demeura ainsi un moment, silencieuse, à fixer la lanterne grinçante du Serpentard. Elle tentait de revenir à la raison et de réfléchir posément. C'était plus dur qu'elle ne l'aurait cru. Au bout d'interminables instants, elle finit par se relever maladroitement, encore un peu tremblante, et murmura d'une voix basse et rapide :

"Peut-être que tu as raison, peut-être que je te ressemble si je suis un insecte puisque tu n'es rien de plus qu'un pauvre cancrelat. Peut-être que Dudu aussi n'était qu'une espèce de cloporte, et peut-être que j'ai tord de le haïr et de te pourrir la vie, mais tu vois, je ne tue pas, je crois que ça vaut quelque chose. Est-ce que ce n'est pas mal de tuer ? Vous, vous le faites sans haine, non ? Est-ce que ce n'est pas pire sans haine ? Je crois ... non, je sais. Tu veux juste continuer à croupir ta vie comme tu l'entends c'est ça ? Me dire qu'il n'y a pas le bien d'un côté et pis le mal de l'autre, mais que c'est plus complexe ? Mad Mallo n'est pas stupide petit cancrelat ! J'ai au moins pigé ça ! Mais ça ne change rien, si ? Ça veut juste dire que c'est moi contre toi, les uns contre les autres ... tous entassés à se taper dessus comme des bouts de viande avariés ... ouais c'est ça ..."

Si tout semblait flou dans le magma de paroles incohérentes que vomissait Mallaury, il n'y avait rien de plus clair que ce qui coulait dans son esprit. Elle venait de comprendre un mécanisme essentiel de ce monde : les conflits d'intérêts. Ce soir elle avait ouvert la dernière porte qui la menait au statut d'adulte, ou plutôt on l'avait enfoncée pour elle puisque depuis toujours elle lui tournait le dos. Ce soir, en rentrant au dortoir, elle tordrait le cou à Sardine.


Dernière édition par Mallaury Sansouci le Sam 10 Jan - 18:19, édité 2 fois
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Belphegor Mistry
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MessageSujet: Re: Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv   Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv EmptyDim 4 Jan - 19:45

Trop loin. Quelque chose disait qu’il était allé trop loin. Non, pas une chose. Une voix qui résonnait avec froideur dans l’esprit du prince. Ce n’était pas un son empli de regret ou qui réprimandait le Serpentard. Ce dernier entendait juste un rire tranchant, moqueur, comme celui du bourreau qu’il était. Pourquoi se sentir coupable après tout ? Le prince avait un pouvoir de vie et de mort sur tout ce qui vivait dans son château. Briser l’esprit des gens en les forçant à réduire en morceau le propre miroir de leurs futiles existences était un droit que lui seul possédait. Le monde est un endroit si cruel… Et la vie un jeu où il est impossible de gagner la partie. Les doigts fins de Belphegor aimaient à s’emparer des dés des autres pour les lancer sans même voir ce qu’il faisait. Et dès que la fin apparaissait, il riait, froidement. Comme s’il ne ressentait rien. Mais après tout… Les princes ne sont que les marionnettes du roi. Ils n’ont pas le moindre contrôle sur autre chose que les gens inférieurs à eux. Pour le blond, sa majesté était inconnue. Peut-être était-ce la fatalité, celle qui l’avait frappé tant de fois sans la moindre pitié ? Ou bien a folie, celle qui l’empêchait, certains jours, d’être sûr de sa propre existence. De toute manière, un prince a déjà plus d’importance qu’un insecte.

Son regard semblable à une tempête furieuse observa la jeune fille qui tombait sur le sol. C’était le mot, tomber. Une chute qu’elle ne faisait pas simplement sur les pierres froides mais également dans son âme. Et, dans le noir, le Serpentard avait l’impression de voir les ombres, celles qui habitent chaque lieu où un cœur sombre réside par amour et chaque endroit où un cœur pur se trouve par haine, se rapprocher de la douce enfant. Pour la noyer dans une étendue sombre ? Comme pour le prince ? Le jeune homme dû retenir un rire de s’échapper de sa gorge à cette pensée. Que se serait amusant de voir quelqu’un subir la même torture que la sienne. L’expression du visage de l’aîné ne changea cependant pas. Il avait trop de raison de s’énerver, de rire de son malheur pour se permettre de le faire. Parce qu’aujourd’hui, le grand professeur Mistry donnait un cours sur la vie dans le monde merveilleux et terrifiant dans lequel ils vivaient. Pourtant, c’était difficile pour lui. De maintenir un état pareil, de former un équilibre parfait entre les trois êtres qu’il était. L’enfant avait envie de pleurer, le monstre de tuer et le prince de rire. Cependant, Belphegor ne comptait pas perdre son équilibre mental aussi rapidement. Pas sans avoir terminé cette discussion monstrueuse avec sa chère camarade.

D’ailleurs, cette dernière se releva. Avec des gestes montrant son trouble, ce qu’elle ressentait. Trop loin… Beaucoup trop loin. Était-il fier de tant de cruauté ? Bien sûr. Parce qu’il était un prince. Ou peut-être un monstre ? Ou bien un simple gamin ? Dur à dire. Les trois sans doute. S’il avait fait jour, Mallaury aurait pût s’apercevoir que les cheveux de Bel étaient devenus plus ternes qu’avant ces derniers temps, comme si le gris reprenait le pas sur le blond. Sa peau aussi était moins rosée qu’auparavant, elle devenait plus pâle… Comme s’il redevenait une créature sombre et affreuse. Cependant, sa guérison, celle qui avait provoqué tant de doute et de colère chez le prince, était bien définitive… Même si elle n’était pas aussi complète que certains auraient pût le penser… Il écouta alors les paroles qu’elle lui lançait, comme si elle cherchait à comprendre des choses qui lui échappaient encore. Le regard embrumé du blond ne changea cependant pas. Après tout, il aurait dû s’y attendre… C’était beaucoup trop loin là. Elle n’avait pas que dépassé la ligne… Non, c’était une course effrénée de l’autre côté qu’elle venait de faire. A ce rythme, son esprit allait finir par se briser et elle avait devenir…

Quelle importance ? Un prince ne s’occupe pas des cadavres putrides qui traînent dans son château. Il laisse les ombres les dévorer. Belphegor apprécie la nuit, quand lui seul peut distinguer les filets de brumes invisibles qui chuchotent des horreurs aux enfants qui dorment. Tu dois être le meilleur, fais les disparaître… Ton frère n’est pas aussi bien que toi, il n’a pas besoin de vivre… Tu veux son jouet, tue le et tu l'auras… Elle n’a pas ta beauté, défigure la… Bien sûr, personne ne le sait, personne ne l’entend. Personne ne voit rien. Parce que tout le monde s’en fiche. C’est la cruauté du monde, on a apprit à faire avec. Les enfants jouent bien à la guerre en riant. Alors pourquoi ne pas les laisser rire en tuant avec des armes d’adultes ? La situation est la même. Peut-être aussi que l’esprit du prince était trop psychotique. Peut-être que les voix, les ombres, tout cela était dans son esprit. Mais, il y avait forcément un fond de vérité dans ses pensées si repoussantes. Une matérialisation de ce que les gens ne veulent pas accepter, sans doute. Et a chaque mot qui sortait de la bouche enfantine et déformée par la laideur des paroles d’adultes de la cadette, les ombres riaient un peu plus.

Belphegor reposa sa main sur sa lanterne. Le métal glacé ne lui faisait rien. C’était presque un contact rassurant, qui rappelait au blond l’époque où il n’avait pas à faire face aux sentiments humains. Une si magnifique période. Écrasée par les monstres de cet école. Les insectes rampants de ce monde. Sa mission de démon était de les éradiquer... Que serait devenu le Serpentard dans quelques années ? Un meurtrier ? Un assassin ? Non. Il serait bien pire. Il irait trop loin. C’est évident. Il ne faisait pas bouger sa lanterne mais cette dernière grinçait tout de même un peu tandis que la seconde main du blond était toujours sur sa hanche. Que répondre aux propos de l’enfant souillée qui n’en était plus une ?

« Ça veut dire que tu ne comprends toujours pas. Tuer n’a pas vraiment de rapport avec la haine. Ce n’est pas la manière dont tu assassines qui est importante. Tu ne pourrais pas vivre avec du sang sur les mains, n’est-ce pas ? Mais tu voudrais essayer. Parce que cela te semble tellement… Intéressant. Je suis sûr que tu rêves, au fond de ton cœur qui commence à se fendre, de faire du mal. Tes petites mains qui s’entoureraient autour du cou de quelqu’un, jusqu’à ce que cette dernière ne puisse même plus te supplier. Alors un sourire naîtrait sur ton visage de petite poupée au visage brisé et un rire t’échapperait. Un rire vide, sans véritable sentiment. Qu’est ce que tu ferais du corps après ? Parce que c’est ça que tu dois te demander. Le sang sur tes mains serait si joli. Tu voudrais le montrer à tout le monde. Tu rêves de tenter. Tu as déjà franchi la ligne. Mais pas seulement. Tu es allée trop loin. Et à présent, les ombres t’entourent et elles rient. De la faiblesse humaine. Que vas-tu faire du corps ? Non. Pas du. Des corps. Parce qu’il y en aura plusieurs. Tu vois tu as déjà franchi la ligne. Qui sera ta première victime ? Ta souris peut-être ? Tu es allée trop loin. Et tu ne peux pas revenir. »

Le monstre reprenait le pas sur l’humain et le prince allait plutôt avec le premier qu’avec le second. Son équilibre commençait à se fragiliser. Mais sans pour autant qu’il le perde. Tout comme sa voix restait basse sans partir dans les aigus et que son visage continuait à rester plutôt neutre. Il y avait un tel décalage entre ses paroles et son expression. Les mots d’un fou de la part d’un sain d’esprit. En apparence tout du moins… Seulement, le prince n’avait pas l’intention de changer d’attitude tant qu’ils n’auraient pas fini de parler. C’était la première fois qu’il avait un minimum d’intérêt pour l’insecte en face de lui après tout.
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Mallaury Sansouci
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MessageSujet: Re: Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv   Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv EmptySam 10 Jan - 18:18

"C'est pas vrai !!"

Un couinement retentissant dans l'infini de la salle fit frémir jusqu'aux plus lointains recoins et trembler les étoiles du faux ciel, chassa les invisibles cafards qui s'étaient regroupé en cercle pour assister à cet étrange et angoissant échange verbal, bestioles d'ombres qui filèrent sous les tables et semblèrent disparaître, ténèbres vivantes qui s'éclaircirent le temps d'un cri de petite fille capricieuse outragée. Mallaury avait la gorge brûlante d'autres cris tout prêts mais qui n'osaient pas sortir, les poumons en feu d'une horreur et d'une colère contenues. Ses petits yeux luisaient, choqués, derrière ses mèches en bataille et son nez plissé avec une moue de dégoût - pour lui, pour elle, pour l'idée évoquée ? Peut-être pour le tout. Sa bouche se tordait, les lèvres retroussées sur des dents serrées et une langue rose coincée derrière leur émail qui ne trouvait plus de mots suffisamment acerbes pour exprimer ses sentiments confus. Pourquoi fallait-il que le brouillon dans sa tête se remue autant à chaque bête intervention extérieure ? Les stupidités qu'énonçaient Belphégor n'auraient pas dû pouvoir ne serait-ce qu'effleurer la surface de ce lac poisseux et sans fond qu'était sa pensée. Et pourtant. Pourtant elles l'effleuraient, et bien plus, elles s'y plongeaient toute entières et brassaient, brassaient jusqu'à former ce qui les intéressait, un doute puis une peur, longiligne, effilée.

La petite était sincère dans son déni, comme le serait n'importe qui dans la même situation : on est un être humain, et un être humain sensible, au sens où on se le définit soi-même, ne peut pas prendre plaisir à tuer. Il n'y a que ceux que l'on rejette volontairement dans une caste isolée en les appelant "fous" pour ne pas qu'ils nous touchent qui sont capables d'une telle obscénité, mais il s'agit des autres, toujours des autres, loin de soi. Alors non, non, pour le "je" de Mallaury il n'existait pas de tel plaisir, c'était tout bonnement impossible. Elle ne pouvait ressentir que de l'horreur à l'idée de la mort sous ses doigts, et cette chose au fond d'elle ne pouvait exister ... Cette chose qui, du creux des reins à l'arrière du nombril, là où une boule de barbelées se tordait et rampait avec félicité, jusque dans la poitrine au battement effréné, remontait dans la gorge et menaçait d'éclater au son d'un désir malsain et d'une jouissance égoïste et cruelle ; ce chaste et fugace orgasme à la destruction d'un autre être, cette joie sadique - elle devait y être étrangère. Évidemment dans l'immédiat, prise de court par cette perfide accusation, la petite préfète habituellement dégourdie se trouvait bien incapable de se défendre, même si la plus forte conviction qu'elle était mentalement saine et dépourvue de haine l'habitait. Comme chacun rêve tantôt d'écrabouiller la face de son persécuteur sur un mur d'épines en se réjouissant avec innocence de la bouillie écarlate que son imagination lui offre à défaut d'oser la prendre soi-même, elle avait elle aussi ses propres moments de vilénie et ses propres tendances à fantasmer la violence. Mais de là à croire qu'elle puisse passer à l'action et y prendre vraiment plaisir ... ! Elle n'était pas faible au point de craquer.

Mais au fond, était-ce le fait de craquer la véritable faiblesse ? Ne fallait-il pas voir plus de peur et moins d'ambition dans le comportement propret et respectueux que s'imposait la plupart des gens alors même que tout autant de monstres criaient au fond de leurs tripes qu'égorger le pauvre type trop lent devant eux ferait le plus grand bien ? Mine de rien ni Duan O'Magister ni Belphegor Mistry n'avaient vraiment l'air faible. Pas plus que les tueurs "psychopathes" dont les yeux noirs et mordants se braquaient sur vous derrière le papier de la Gazette du Sorcier, juste sous la mention "échappé d'Azkaban". Et ce frémissement qu'ils provoquent ... de peur ou d'envie ? Parce qu'eux ont réussi à briser leurs chaînes, à dépasser les barrières imposées par la morale, à rendre leur liberté infinie comme elle aurait toujours dû l'être et non plus limitée par ce concept crétin selon laquelle elle "s'arrête là où commence celle des autres".

Mad Mallo, à présent davantage froidement inquiétée que craintive, battit paisiblement des cils en admirant les ombres-cafards à ces pieds qui n'avaient pas tardé à accourir dés qu'elles avaient senti la révolte passée et venue l'acceptation d'une monstruosité humaine dont elle, pas plus que qui que ce soit, ne pourrait jamais se défaire. Son esprit, pour une fois, ne vagabondait pas autant qu'on aurait pu le croire : elle réfléchissait avec une clarté parfaite à ce qu'elle aurait envie de faire si on lui présentait leur assassin sur un plateau, complètement inoffensif et entièrement à sa merci. Elle voudrait le voir là, faible, son regard plein de hauteur et de sûreté, mais parvenir à percevoir la lueur blafarde et tremblotante d'une terreur qui ne manquerait pas d'habiter là, tout au fond, derrière tous ces masques pathétiques de faux cynisme. Elle voudrait qu'il souffre et elle voudrait qu'il meure. Que sa dépouille soit souillée, humiliée puis jetée au ordures, offerte à pourrir nue sous un soleil voyeur. Elle comprenait ce qu'avait voulu dire Belphegor quand il prétendait que la haine n'avait pas de rapport : tous ce qu'elle avait pu ressentir à l'égard de O'Magister avait disparu dans cette vision. Mais à ses yeux il avait en partie tord néanmoins : de la haine il en fallait, même si celle-ci n'était pas dirigée vers une unique personne ; il en fallait un peu contre le monde entier, contre l'humanité peut-être, contre soi, contre tout. Une haine froide et calculée, une colère souriante et tranquille mais non moins mortelle. Et c'était bon. Comme des coccinelles s'agitant dans le cœur, du chaud sous les aisselles et sur le front, des frissons dans la nuque. C'était bon.

"Mensonges ..." soupira-t-elle cette fois, mais il n'y avait pas la moindre conviction dans ses paroles ; juste une acceptation désespérée, mais bizarrement teintée d'une pointe d'amusement morbide. Dans le noir, les dents blanches de Mallaury souriaient méchamment.
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Belphegor Mistry
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MessageSujet: Re: Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv   Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv EmptyMar 20 Jan - 0:19

Finalement, après quelques mois à se fréquenter, Belphegor Misty et Mallaury Sansouci semblaient s’être influencés d’une manière terrifiante. N’y avait-il pas une erreur dans cette pièce, quand on les observait leurs visages juvéniles ? Le prince était trop sérieux, de part son expression en tout cas et la gamine semblait avoir reçu les traits de la folie, qui déformaient à présent son visage de porcelaine. Qui aurait pu penser que les deux adolescents s’influenceraient autant… Personne. Et, à présent, cette école risquait d’en payer le prix. L’ancien monstre avait cassé les barreaux de sa cage il y a bien longtemps, c’était une évidence. Tandis qu’il tentait de lutter pour respirer, plongé dans une eau sombre qui riait de le voir si faible, si effrayé… Son esprit et ses chaînes étaient devenus poussière. Les fous ne sont pas si faibles que ça après tout. Même si c’est souvent ce que les gens s’imaginent. Mistry n’était pas non plus invincible, mais pas mal de gens le craignait et son nom, même à présent qu’il était redevenu humain, faisait encore frissonner la plupart des habitants du château. Certes, le blond aux cheveux presque gris avait fait des choses horribles, monstrueuses. Ce n’était cependant pas ce fait là, connu depuis un bail, qu’il fallait soulever mais plutôt une autre cage. Celle dans laquelle avait vécu Mad Mallo pendant des années. D’ailleurs, Mad, le Serpentard trouvait, jusqu’à lors, ce terme affreusement ridicule pour une gamine prétentieuse. Non mais, on avait pas idée de se prétendre folle alors qu’on était seulement stupide. Cette nuit là, par contre, il commençait à trouver que le titre lui allait bien. Même si elle se contentait encore de hurler de l’intérieur de sa cage aux barreaux brisés, sans s'en échapper. Bel n’avait point l’intention de lui tendre la main ou de la forcer à en sortir. Non, il se contentait d’observer, ses cheveux humides cachant son regard sombre et tourmenté. Peut-être qu’il n’allait rien se passer d’important. Si ça se trouve, elle se contenterait, la petite préfète un brin idiote, de rester dans son monde, observant les gens passer vers sa prison d’un œil mauvais. Ou alors…

« Ushihishi… »

Le léger ricanement qui s’échappa de la bouche du prince était froid, dénué du moins amusement. D’ailleurs, son visage semblait toujours vide de la moindre trace d’un de ses sourires habituels. Cependant, dans son esprit résonnait un rire sans fin… Si amusant… Oui, il aurait beaucoup de plaisir à voir la gamine devenir un monstre. A l’apparence humaine, certes, mais après tout, ce détail n’avait pas d’importance. Tout ce qui comptait s’était l’âme. Enfin non, ça à la rigueur, Bel s’en fichait. Les actions. Oui, exactement. C’étaient les actions de l’enfant qui détermineraient sa voie. Le prince l’imaginait bien, dans son dortoir, en train d’étouffer ses petits camarades les uns après les autres. Quelle joie, quel amusement… Pas le meurtre, ou plutôt les, mais juste l’acte. Le bruit inaudible des chaînes qui se brisaient résonnait si magnifiquement aux oreilles du prince. A chaque seconde qui s’écoulait, les ombres chuchotaient de plus en plus fort. Comme pour couvrir le rire de l’esprit du prince. Si bien, qu’au bout de quelques instants, il posa sa lanterne sur la table en un geste fort. Et le silence se fit de nouveau. Bien sûr, tout cela était dans son esprit, rien n’était réel. Les ombres n’étaient qu’une vulgaire matérialisation de ses pensées les plus sombres, des voix qu’il entendait depuis son accident. Pourtant, même au fond de son esprit étrange et décalé, il savait bien qu’il ne contrôlait pas toujours les ombres. De temps en temps, elles venaient de leur propre chef et les ténèbres semblaient envahir son esprit de nouveau, le laissant confus et énervé pour de longues heures. Le prince ne s’en souciait guère pourtant… C’était juste une partie de lui, alors il vivait avec, voilà tout.


« Il n'y a pas de folie, juste des gens qui arrivent à se libérer des chaînes du système et qu'on accuse du crime de la différence. »


Cette phrase paraissait si étrange, lorsque c’était Bel qui la prononçait. Presque comme si on ne pouvait pas croire qu’un fou puisse dire une chose pareille… Mais il n’était pas fou, si la folie n’existait pas. Les doigts du blonds lâchèrent la lanterne, qu’il tenait toujours même après l’avoir posée sur la table et il observa le sourire de Mallaury. Quelle expression dégoûtante. L’innocence disparue. Il était un monstre, un salaud, d’avoir brisé ce qui restait de celle qui avait été, autrefois, une enfant. Heureusement que les princes n’ont pas de regrets. Reposant sa main sur sa hanche, tout en redressant un peu la tête, en une pose provocante et dominatrice, le blond garda son air tranquille. Sa main libre chassa les mèches blondes qui lui tenaient lui de frange sur les côtés et ainsi, il eut tout le loisir de toiser Sansouci, la détaillant comme s’il cherchait à voir si elle était digne ou non de ce qu’il allait demander.

Fais attention Belphegor… Lui souffla une voix dans son esprit. Oh. Il avait oublié. Les gens sont fourbes. Les gens l’ont transformé en monstre et rendu de nouveau humain. Il ne doit pas leur pardonner, c’est évident. Comment pouvait-il être si aveugle et penser à proposer à Sansouci de prendre le contrôle de cette école avec lui… C’était insensé. Totalement ridicule. Les princes ne servent pas les servantes. Même lorsqu’elles deviennent princesses, ou presque. Il s’agissait là d’une loi immuable. Cette pensée sembla occuper l’esprit du blond quelques instants, juste assez pour que la noirceur s’insinue dans son esprit de nouveau et qu’il ne puisse plus maintenir ses trois personnalités ensemble. C’est ainsi qu’il se mit à rire, de son rire suraigu et effrayant qui glaçait le sang des gens. Son fameux rire qu’il utilisait autrefois pour hurler, lorsque sa voix ne lui permettait plus de le faire. Qu’est ce que ce son démentiel signifiait cette fois-ci ? De l’amusement ? De la colère ? Qui pouvait bien le savoir… La main, qui était posée sur la hanche du blond, glissa lentement jusqu’à se contenter de pendre dans le vide, uniquement retenue par les tissus de la chair du bras de l’adolescent. Tandis que son rire se transformait en un simple ricanement, son regard se fit lointain et plus colérique. Après cette phase qu’il venait d’avoir d’étrange lucidité, il risquait d’être dans le mode ‘prince monstrueux’ pour un jour ou deux, le temps de se remettre.

« Shishishi... Au revoir… Mallaury. »

C’était la première fois… Qu’il l’appelait par son prénom. Etait-ce le signe d’une acceptation ? Peut-être que oui, peut-être que non. En tout cas, cela suffit au blond en guise de bonsoir. Il reprit sa lanterne dans une main avant de faire demi-tour et de se sortir de la pièce dénuée de lumière, sans rien ajouter. Il ne se sentait plus à même de poursuivre la conversation comme il le désirait alors cette dernière était terminée. Un étrange sourire tordu se dessinait sur ses lèvres tandis qu’il laissait l’enfant brisé derrière lui. Après tout, comme on l’a déjà expliqué, les princes ne peuvent pas pleurer.
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Mallaury Sansouci
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MessageSujet: Re: Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv   Sansouci VS Mistry - Déception & ce bougre me suit | Pv EmptyJeu 29 Jan - 21:05

Une grosse goutte d'éther, glacée, sembla couler dans le cou de Mallaury lorsqu'elle entendit la voix grinçante prononcer son nom, lequel parut résonner doucement, sournoisement, dans toute l'étendue sombre de la Grande-Salle. C'était la première fois qu'il le prononçait, elle ne rêvait pas ! On avait l'impression - qu'elle soit ou non justifiée - qu'il passait dans ce prénom, prononcé de manière sans doute tout sauf bénigne, une forme d'acceptation, une sorte de message sous-entendu qui aurait sifflé vicieusement : "bienvenue chez les monstres, Mallaury ...". Elle en aurait encore des sueurs froides pendant un bon moment, réveillée en hurlant de cauchemars grimaçants dans lesquels des démons l'accueillaient de la même manière aux portes fumantes de l'enfer. "Mallaury ..." Et des jours plus tard, encore, elle serait parcourue d'épouvante simplement en entendant quelqu'un l'appeler, même ceux qu'elle aimait, sa propre famille, ou les voix sans timbre des statues. Belphegor Mistry lui tourna le dos alors que dans son regard fiévreux on percevait encore quelque hésitation ; elle l'observa prendre sa lanterne, négligemment, et disparaître dans l'obscurité. Même longtemps après qu'il soit parti elle demeura là, muette, immobile, sans pensée aucune sinon celle que désormais tout, tout, tout allait être très différent. Et pour elle et pour les autres, ceux qui subiraient son joug tout nouveau aux reflets de sadisme.

Ce qu'elle ressentait en cet instant était assez indéfinissable. Il y avait ce goût de métal dans sa bouche, presque de sang mais pas tout à fait, une présence désagréable sur sa langue et jusqu'au fond de sa gorge. Il y avait ces frissons dans son dos et sur tout son corps qui ne bougeaient pas - des frissons immobiles, qui l'eut cru, des fantômes de frissons qui ne couraient plus. Il y avait la même goutte de sueur froide, mais suspendue dans le temps, accrochée à la peau mais apparemment pas décidée à couler sur l'échine pourtant éternellement hérissée d'appréhension. Il y avait un reste de peur stagnant au fond de l'estomac, comme dans l'attente presque déçue d'un évènement funeste qui ne serait jamais tout à fait arrivé. Il y avait une hésitation, avant de secouer la tête et de reprendre le chemin du dortoir, avant de se replonger dans sa vie : une sorte de petite flemme, la même que celle du matin quand encore tout enroulé de rêves on rechigne à ouvrir les yeux et à respirer l'air frais et agressif d'une aube toute neuve. Mallaury, néanmoins, s'apprêtait plutôt à sortir d'un cauchemar pour en rejoindre un autre, mais une bizarre joie masochiste lui en faisait savourer chaque instant. Un plaisir à l'état brut, un bourdonnement derrière les tempes, une chaleur dans la poitrine et dans la gorge, tout ça bouillonnait tranquillement en elle - pour la première fois de sa vie, sans doute, elle ressentait cette jouissance si particulière de la satisfaction intellectuelle, fruit longtemps mûri à force d'efforts et de patience, mais par conséquent toujours meilleur à la fin. Puisqu'elle venait de comprendre, et qu'elle anticipait avec délice tout ce que cette révélation pourrait lui apporter dans l'avenir.

Plus tard, elle irait tyranniser les pauvres petits élèves semés sur son chemin, elle leur attraperait les oreilles et y sifflerait des obscénités et bassesses telles qu'elles pourraient ébranler toute bonne humeur, et faire sombrer le plus jeune et innocent bambin dans les frasques de la dépression et de la schizophrénie. Plus tard, elle mettrait le feu aux chaussons des enfants, jetterait ses pires brouets et potions ratées dans le dos des adultes avant de fuir au plus vite en laissant à sa place un innocent futur fautif, juste histoire que le goût amer de l'injustice s'insinue si profondément en lui qu'il ne puisse jamais s'en défaire. Plus tard, elle irait mordre la queue du garde chasse sous sa forme animale - ce n'était plus un secret pour elle, plus depuis qu'elle l'avait aperçu un soir qu'elle errait, fantomatique, à la recherche de trace du monstre Dudu qui selon les rumeurs trainait autrefois souvent à l'orée des bois -, elle le mordrait tout en sifflant, petit vipère blonde, toute la pitié, plus que la peur, qu'il provoquait chez les élèves, elle lui ferait voir derrière des vitres vides d'invisibles ombres moqueuses pour qu'elles le suivent à jamais, que leur ricanement cruel emplisse sa tête et s'y installe si bien qu'on ne puisse plus l'en déloger. Plus tard, elle se dresserait du haut de sa petite méchanceté toute neuve et ouvrirait en grand les portes de l'école aux démons rampant devant ses grilles ; tout sourire, elle montrerait le chemin aux abominations, et pour s'en tirer elle-même leur offrirait en pâture cheveux arrachés à la main et bouts de peau violemment coincés sous les ongles.

Plus tard. Pour l'heure, le sommeil et toute la fatigue de cette folie pesaient lourdement sur ses paupières, enrayant quelque peu ses facultés mentales déjà pas si développée à l'origine. Il était temps qu'elle se retire dans ses quartiers et qu'elle se plonge dans un repos bien mérité. Demain, malgré les restes de peur qui continueraient à s'accrocher à elle comme des lambeaux mal nettoyés, elle s'éveillerait nouvelle, verrait à travers de nouveaux yeux, entendrait chaque son par une nouvelle ouïe, et chacun de ses mots serait un nouveau mot. Paisible quoiqu'un peu tremblante, la nouvelle reine ou reine fantasmée de l'angoisse se dirigea de son royal pas dandinant vers les sous-sol et le dortoir assoupi des Poufsouffles. Quand elle y pénétra et avant qu'elle ne rejoigne son lit, la pièce eut un hoquet, inhabituée qu'elle était à ce genre de noirceur. Mais l'innocence stupide de la gamine pour une fois silencieuse la rassura quelque peu, et l'air redevint la tiédeur moelleuse et accueillante qu'elle avait toujours été.
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