.†. IDENTITE .†.• NOM : Saint
• PRENOM(S) : Elena
• SURNOM : En général, on ne l’appelle pas par son prénom, ni par un quelconque surnom. Juste « Saint ».
• DATE DE NAISSANCE : 13 janvier 1954
• AGE : Seize ans
• SIGNE ASTROLOGIQUE : Capricorne
• PURETE : Sang de Bourbe, et totalement indifférente à ce statut.
• NATIONALITE : Un peu de sang indien (d’Inde, pas d’Amérique…) parmi les ancêtres maternels ne l’empêchent pas d’être de nationalité française.
• LIEU DE NAISSANCE : Paris, France.
• LIEU DE VIE : Londres, Angleterre.
• FAMILLE : ¤
Julien Saint était un jeune homme issu d'une famille modeste. Plutôt artiste, il se défit très tôt de la tradition familiale en obtenant une bourse pour une grande école d'arts plastiques ; alors que ses parents étaient comptables et son frère aîné : futur ingénieur. Privilégiant la "force A", force d'Association, à celles de Division et de Neutralité, il était d'une naïveté charmante et désarmante, idéaliste et profondément gentil. Il est mort très jeune - beaucoup trop jeune.
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Anshula est d'originie hindoue. Très belle jeune femme, séductrice et secrète, d'un an plus âgée que le père de son enfant, elle privilége, quant à elle, la "force N". Lorsqu'elle aime, c'était entièrement, et elle donne alors sans compter. Elle aime plaire, mais lorsque Julien, qu'elle considère comme l'amour de sa vie, est mort, elle a renoncé à sa joie de vivre et est partie en Angleterre avec sa fille, où elle dépérit un peu plus chaque jour.
.†. PETITS DETAILS IMPORTANTS OU PAS .†.• MAISON : Poufsouffle
• ANNEE : Sixième
• POSTE : /
• MATIERE(S) PREFEREE(S) : Potions
• MATIERE(S) DETESTEE(S) : Sorts et Enchantement
• NOMBRE DE PIERCINGS : Un, au nombril. Elle y glisse souvent une minuscule perle de bois, ou encore une petite pierre rougeoyante.
• COULEUR DE CHAUSSETTES : Des bas couleur chair, des collants noir transpareOu encore rien du tout.
• LE PRENOM QU’IL N’AURAIT JAMAIS VOULU PORTER : Elle s’en fiche royalement. Mais puisqu’il faut en déterminer un… Je suppose qu’elle aurait détesté s’appeler Mary. C’est un prénom très commun, qui s’accorderait… difficilement avec son patronyme. Elle n’aurait pas aimé non plus s’appeler Narcisse, bien qu’elle admire la fleur en elle-même.
• POSITION DANS LAQUELLE IL DORT : Elle bouge beaucoup quand elle dort, partant d’une position fœtale à une position d’étoile de mer. Pour, parfois, arriver à la position fœtale… dans le sens opposé.
• LUNETTES OU VERRE DE CONTACT : Aucun problème de vue.
• COULEUR PREFEREE : Ecarlate, carmin, violine, safran.
• SAISON DETESTEE : Toutes. Elles ne servent à rien. Seuls les parfums enivrants de l’été et la pureté blanche de l’hiver parviennent à séduire la jeune fille.
• NOMBRE DE RELATION(S) SERIEUSE(S) : Elena a quelques relations qu'on peut qualifier de sérieuses. Celle avec son meilleur ami, par exemple, Benjamin O'Campbell, avec qui elle partage certains de ses délires olfactifs. Un autre relation, plus au moins indéterminée, qu'elle entretient - ou pas - avec une certaine Losumia Faithleen. [ à compléter ]
• UNE MAUVAISE HABITUDE : S’enivrer des fumées d’encens, jusqu’à en perdre la tête.
• PATRONUS : Un chat persan.
.†. DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE ET MENTALE .†. • DESCRIPTION PHYSIQUE : Elena n'est pas une femme. Elle en a les formes, la beauté, mais elle n'en est pas une. Elle est créature, danseuse, volute de fumée.
De la femme, elle a le corps. Un corps long, fin et élancé, sculpté par la danse et alangui par les pratiques étranges. Une longue crinière brune aux reflets d'acajou sombre, à la douceur si enchanteresse que l'on aimerait y enfouir la main, sentant toujours une légère odeur d'encens, virevoltant autour d'un visage aux traits fins. Le front haut, dégagé de toute trace d'infortune, les sourcils fins, toujours égaux, elle semble danser au dessus de tout, indifférente. D'immenses cils noirs mettent en valeur un regard sombre, parfois souligné de khôl. Ses pommettes hautes et minces, à peine brunies par ses origines indiennes, sculptent un visage à la fois délicat et racé, qu'on n'oublie pas facilement. La bouche en est un fruit, un adorable fruit : deux lèvres petites et fines, au rouge très pâle. Le menton haut, elle passe à côté de vous comme elle passerait sur vous, sans vous regarder, le regard perdu au loin, dans les horizons que l'encens dessine pour elle.
Son cou surplombe deux bras mince et délicatement musclés par la danse, d'une grâce exceptionnelle. Ses poignets se courbent, s'inclinent, comme des têtes de cobra, et les longs doigts fins s'éparpillent dans les volutes gris qu'elle affectionne. Son ventre plat, sa poitrine courbe, ses hanches rondes, ses jambes immenses, tout semble indiquer une danseuse exceptionnelle. C'est lorsque l'on se rend compte de cela que l'on se rend compte qu'elle n'est pas une femme.
C'est sa démarche qui l'indique. Un pas, un autre, comme un pas de danse, léger, indifférent, involontaire. Son corps la porte avec constance et grâce, elle le suit sans vraiment le vouloir. Elle s'est réfugiée dans ses illusions, ses images de rêves et de beautés confuses, elle les contemple et ne voit pas la réalité. Elle n'appartient pas à ce monde. Et puis tous ses gestes, sa grâce, sa légèreté, sa manière de danser comme si sa vie ne se trouvait que là. Un peu détachée de l'ennuyeuse réalité, elle s'abîme dans l'encens et ses innocentes griseries, et lorsqu'elle danse, elle tombe encore un peu plus dans cet univers qui est le sien.
Et tout cela se voit sur elle, dans son regard, sur son corps.
• FACON DE S’HABILLER : Elena déteste l'uniforme scolaire. Elle aime les tissus indiens aux couleur chatoyantes, les longs tissus desquels elle aime se faire des tenues extravagantes. Elle aime s'habiller de rouge : un haut écarlate formé d'une longue pièce de satin enroulé autour du torse dévoilant son piercing au nombril, un pantalon bouffant porté beaucoup trop bas, on ne peut que remarquer son étrange manière de s'habiller. S'amuser à s'enrouler dans un sari d'une manière peu orthodoxe fait partie de ses passes-temps favoris. Si elle est d'humeur plus glamour, elle revêtira une simple robe longue, fendue sur le côté à partir de mi-cuisse. Mais si elle veut faire oublier son état de créature étrange, elle passera tout simplement un vieux jean élimé et un blouson kaki ou carmin. Ce qui n'arrive vraiment pas souvent.
La plupart du temps, elle se balade pieds nus, ou chausse des pantoufles à talon plat, façon danseuse.
• PARTICULARITE PHYSIQUE : Elle aime marcher pieds nus dans le château, et possède un piercing au nombril.
• DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE : Elena Saint est l'une de ces filles qu'on pourrait qualifier d'étrange. Quelques adjectifs en vrac pourraient peut-être vous la dépeindre mieux que de longues phrases bien tournées. Allons-y :
Lointaine. C'est le mot qui lui convient le mieux. Toujours le regard perdu dans des contrées qu'elle est la seule à voir, elle est constamment perdue dans d'étranges songes aux couleurs enivrantes.
Secrète. Elle n'imagine même pas partager ses pensées avec un autre que son meilleur ami, qui a depuis longtemps gagné le rôle enviable et envié de confident. Et pourtant, même lui ne sait pas tout ce qu'il y a dans le tourbillon de fumée derrière le front d'Elena.
Charmeuse. Ce côté de la jeune femme s'est développé sans qu'elle y prenne garde. Si elle ne prête pas une grande importance au commun des mortels, elle sait plaire. La preuve réside dans tous ces coeurs qu'elle a brisé, sans même franchir la porte de sortie de ses chimères.
Intuitive. Lorsqu'elle se décide à sortir de son antre imaginaire, Elena possède un instinct parfaitement sûr. Pour peu qu'elle y prenne garde, elle saurait déchiffrer ce qu'il y a dans les yeux des Autres, ces créatures qui lui sont si étrangères.
Rêveuse. Pour elle, ce monde-ci n'est pas vraiment réel. Pourquoi le serait-il ? Alors elle préfère se confiner dans un monde volatile, un monde de fumées d'encens qui sentent délicieusement bon et envoûtent tout être.
• AIME / AIME PAS / VILAINE MANIE : Elena aime trois choses plus que tout : la Danse, le monde olfactif et les rêveries occasionnées par les longues bouffées d'encens et de senteurs en tout genre dont elle aime s'enivrer.
La danse et elle, c'est une longue histoire d'amour, très discrète cependant. Ayant pris des cours depuis toute petite, en plus de sa grâce naturelle, Elena a acquis une technique et une rigueur exceptionnelle. La beauté que l'exercice de sa passion a donné à son corps se ressent dans chacun de ses moindres mouvements.
Les odeurs sont ce qu'Elena privilégie, ce dont elle ne peut se passer. Lorsqu'elle ne peut accéder à une bougie ou à un bâton d'encens, elle a toujours une fleur odorante à la main, ou court toujours la nature pour trouver de nouveaux sujets de plaisir.
Enfin, les rêveries, les délires et les ivresses provoquées par l'absorbtion de fumées plus ou moins étranges, peu recommandables sans doute, ont revêtu elles aussi un aspect physique ; influençant tout d'abord le regard de la jeune fille, qui, sombre, se perd dans des horizons invisibles à autrui. Il a également causé une sorte de relâchement perpétuel dans son corps, une sorte de grâce à la fois evanescente et nonchalante.
En outre, elle aime aussi être aimée. C'est là une envie bien naturelle. Elle aime les fruits en tout genre, créer de nouveaux mélanges, et l'étude des plantes.
Détail inexpliqué : elle voue une adoration sans borne à la Lune.
Elle n'aime pas particulièrement les Autres, en fait, elle ne s'en préoccupe pas tellement. Elle déteste être entourée d'une foule dense, et fera un malaise si une telle situation vient à se prolonger. Elle ne supporte ni les petits pois, ni les haricots verts, et encore moins le sucre de canne. Mais, sinon, il n'y a pas grand-chose qu'elle abhorre particulièrement. Elle ne prête pas grande attention à ce qui l'entoure, alors elle ne peut vraiment ni aimer ce monde, ni le haïr, n'est-ce pas ?
• COMPORTEMENT ENVERS LES AUTRES : Elena, noyée dans les volutes de fumée grises odorantes, n'est jamais parmi nous. Perdue dans son monde de couleurs vives, elle dédaigne celui de ses contemporains, et dédaigne les contemporains eux-mêmes. Elle ne s'en préoccupe pas, n'a pas besoin d'eux. Les plus chanceux, ceux qui sont parvenus à s'attirer un regard de la jeune fille, n'ont pu rayer ce moment de leur mémoire. Le comportement d'Elena envers les autres, c'est sa démarche. Une démarche lente, parfois vive, toujours légère et gracieuse, le regard perdu là où on ne peut pas le rattraper.
Bien sûr, elle a quelques amis. Si elle leur a permit de l'approcher, si elle sait qu'ils existent, c'est qu'elle les aime ou les estime. Elle leur fait partager un peu de ses griseries, elle leur parle de sa voix un peu rauque, elle les réconforte lorsqu'ils en ont besoin. Elle ne se préoccupe pas beaucoup des autres, mais lorsqu'elle posent son regard sur eux, elle sait lire dans leurs yeux. Des histoires d'amour, elle en a eu quelques unes, rares malgré tout. Les garçons ne venaient pas tellement la chercher, tenus à distance par son air lointain, et elle n'éprouvait pas le besoin de s'attirer leurs faveurs. Cependant, si elle est déjà tombée amoureuse, ce qui est tout à fait improbable, elle peut s'être révélée douce comme les soies indiennes de ses vêtements, languissante dans l'absence de l'être aimé, enivrée tant par l'encens que par ce sentiment nouveau, enivrante aussi. Elle n'éprouvera de fascination et de dépendance que dans les passions les plus pures et les plus vives, comme par les griseries de l'encens.
Elle peut se révéler très superficielle, en ce sens qu'elle peut aimer d'un simple regard, par une simple présence. Mais elle pourra aussi être très exigeante et en demander beaucoup pour que l'amour - ou l'amitié - ne naisse. En outre, si l'on lui adresse la parole, elle ne dédaignera pas cet interlocuteur importun, et lui répondra... Si elle n'est pas perdue dans un songe odorant. Mais elle ne fera jamais, au grand jamais, le premier pas... Sauf cas extrême !
• PARTICULARITE PSYCHOLOGIQUE : Elle n'est pas toujours parmi nous, souvent perdue dans ses songes éphémères.
.†. HISTOIRE .†.C'est dans un café, le 13 janvier 1953, que tout commença. Julien Saint, étudiant de dix-huit ans à peine, était sorti de chez lui après une dispute un peu trop violente à son goût avec ses parents. Assis devant sa tasse dans lequel reposait la boisson tiède, il était plongé dans ses pensées, sans remarquer qu'une jeune fille s'était assie en face de lui. Lorsqu'il la vit, il devint tout rouge, renversa son café, la fit beaucoup rire. Mais le rire était un peu lointain, comme si elle ne lui prêtait pas grande attention malgré les paillettes dans ses yeux.
Ils se revirent plusieurs fois. Ce café, à l'angle d'une petite rue de Paris, était devenu leur point de rendez-vous tacite. Tous les jours à la même heure, il venait l'attendre. Elle n'y venait pas à chaque fois, mais lorsqu'elle venait, elle s'asseyait en face de lui, et ils parlaient. Elle s'appelait Anshula, elle avait un an de plus que lui, elle était d'originie indienne et vivait dans la capitale française depuis dix ans. Dès que le silence s'installait, son regard se fixait sur un point dans le vide, et elle semblait s'éloigner de lui. Quand il se penchait vers elle pour la rappeler à la réalité, elle mettait quelques instants à se reconcentrer sur ce qui se passait autour d'elle. Elle était toujours un peu ailleurs. C'est peut-être ce qui a fait qu'il est tombé amoureux d'elle tout de suite.
Quelques semaines après leur rencontre, il osa lui avouer son amour. Elle l'observa, un peu étonnée, et secoua la tête. Non, elle ne l'aimait pas, elle était désolée. Il lui fit la cour assidûement pendant encore un deux mois. Et, un soir, il la raccompagna chez elle. Ils burent un peu, beaucoup, trop sans doute. Le lendemain matin, ils se réveillèrent dans le lit d'Anshula. C'avait été la première fois de Julien, pas celle de la jeune fille. Il lui redit qu'il l'aimait, il le lui dit encore et encore, elle finit par lui avouer qu'elle aussi avait des sentiments pour lui.
De toute façon, elle ne pouvait pas le laisser tomber maintenant. Elle était enceinte, et elle voulait garder cet enfant qui grandissait dans son ventre. Julien, quand il l'apprit, eut l'impression d'avoir reçut treize seaux d'eau sur la tête. Mais non, il ne rêvait pas - ou ne cauchemardait pas, il ne savait pas trop.
Ils l'appèleraient Elena.
Elle naquit à une date qui fit sourire Julien. Anshula ne s'en souvenait pas, bien sûr, mais le 13 janvier 1954, c'était juste un an après leur première rencontre.